Ma chronique de l'album "Coke en Stock" (mon album préféré) : Coke en stock est un album qui est paru en 1958 et qui reste peu étudié parmi les nombreux albums de Tintin. Il demeure pourtant l’un des albums qui m’a grandement marqué, notamment en raison du fait qu’il nous embarque dans un proche ou Moyen-Orient dans lequel le lecteur navigue en mer rouge, découvre et redécouvre des terres arides à pied ou à cheval et connaît également les perturbations aériennes. Nous retrouvons ici la compilation des engins pour lesquels Hergé portait un intérêt certain, qu’il s’agisse des avions, des trains, des voitures ou encore des bateaux. Dans Coke en stock, point de train mais un certain nombre de voitures telles que la Jaguar dans laquelle se trouve Dawson, un taxi qui poursuit cette même Jaguar. Aussi, pléthore de bateaux dont un Sambouk, un cargo, un yacht et au moins deux avions, un premier qui atterrit en catastrophe à 50Kms de Wadesdah, et un autre, face auquel Tintin et Ha
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L’appellation « France Travail », une entourloupe sémantique au regard de l’histoire : Depuis un certain nombre d’années, les institutions sociales et économiques françaises connaissent des mutations profondes, notamment à travers une homogénéisation de leur appellation autour du qualificatif « France ». Citons en exemple France Compétences (une autorité relative à la formation professionnelle), France Connect (un accès simplifié aux services publics) et plus emblématiquement France Travail (un service public dédié à l’emploi). Ce dernier fait suite au non moins emblématique « Pôle Emploi » qui lui-même avait succédé à l’agence nationale pour l’emploi (ANPE). D’apparence anodine, cette focalisation sur le mot « France » dit quelque chose de l’époque dans laquelle nous vivons. En apposant l’attribut « France » à chacune de nos institutions et autorités, s’opère un glissement sémantique qui introduit un nouveau rapport au monde social et économique. De « Pôle Emploi » à « France Travai
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Dans nos vies où prend une place importante le travail, le temps de cerveau disponible, mère de toutes les batailles : Chacune de nos vies est unique, chacune et chacun vit sa vie avec sa propre subjectivité et son propre rapport à soi et aux autres. En cela, nos vies respectives sont autant de vies dont les facettes sont multiples, diverses, atypiques et qui fascinent. Pour autant, il est aussi juste de constater que nos vies respectives sont extrêmement calibrées, extrêmement rangées. Elles répondent pour beaucoup à un besoin de s’adapter à un monde toujours en mouvement. Pour beaucoup d’entre nous, nos vies se dessinent tant bien que mal selon ce qui a du sens, selon ce qui fait valeur. Aussi, s’articulent autour de nos vies, un élément dont la centralité est aujourd’hui difficilement niable, à savoir l’emploi. En effet, notre activité dans le cadre d’un emploi occupe une partie considérable dans nos vies et dans notre rapport au temps. Nous occupons une large partie de nos journé
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2024 - 1934, 90 ans séparent ces deux photos prises au même endroit. À droite, le jeune Georges Remi, alors 27 ans et dessinateur, rencontre le dénommé Tchang Tchong-jen en 1934, étudiant à Bruxelles. À priori, ces deux hommes n'ont pas grand chose en commun et pourtant, cette rencontre va être décisive quant à la suite des Aventures de Tintin. Illustrée à travers cette image, la réunion de ces deux hommes symbolise l'altérité, la rencontre de cet autre, le besoin d'écoute et de compréhension des peuples dans leur diversité, dans leur singularité, au-delà des stéréotypes auxquels le dessinateur s'était laissé tenter par le passé. Désormais, celui que l'on associera à la ligne claire, va d'abord emprunter une ligne directrice qui consistera à mieux connaître cet autre et à s'ouvrir au monde. Ainsi, c'est à travers cette rencontre que Georges Remi (qui porte déjà le pseudo de Hergé depuis 1924) va rédiger l'un des chefs-d'œuvre de la bande dessinée
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Petit plaidoyer pour la descente en compétences : Le champ de la formation professionnelle, de l’éducation et plus généralement celui de l’emploi est depuis une vingtaine d’années gagné par la notion de compétences. Les compétences professionnelles, organisationnelles, techniques, gestionnaires aujourd’hui psycho-sociales, relationnelles ou encore émotionnelles sont autant de termes qui jalonnent et structurent le rapport aux activités chez les professionnels, enseignants, formateurs, chômeurs, élèves, stagiaires et apprenants. Tous sont sommés de « développer des compétences » au regard d’un référentiel de compétences. Pour cela, les choses étant bien faites, les acteurs (professionnels ou apprenants) bénéficient de grilles de compétences dans lesquelles se compilent des critères et des indicateurs permettant de jauger le niveau de compétences atteint ou à atteindre. Ces grilles ne se suffisant pas à elles-mêmes, les acteurs peuvent se trimballer avec un portefeuille de compétences, q
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Pourquoi la dénonciation de l’album « Tintin au Congo » relève-t-elle bien plus de la polémique ? Et pourquoi demeure-t-elle toujours aussi vive, saine et d’actualité ? L’histoire de l’album « Tintin au Congo » est vieille comme le monde, pourrait on dire. Depuis les années 1970, l’album est souvent discuté avec une intensité forte, il est souvent cité et fait l’objet de critiques quant aux idéologies qu’il véhicule. L’album paraît en 1931 dans un contexte social et politique dont on connaît les aspirations des puissances occidentales. Dans cet album, nous le savons, sont véhiculées des idées colonialistes et paternalistes qui supposent et affirment que les races inférieures, ici les populations noires, sont à civiliser, sont à dominer. On y rencontre des populations noires qui ne brillent pas par leur dynamisme, qui font preuve d’une remarquable fainéantise, on y voit également des populations dont l’ingéniosité technique et militaire laisse à désirer, d’où l’intervention salutair
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Pourquoi est-il si important d’être seul(e) ? Nos sociétés développées sont pensées autour de notions telles que la famille, le collectif, le réseau ou encore la communauté. L’individu s’inscrit naturellement dans un environnement dans lequel il n’est pas seul et donc, dans lequel, il crée des liens sociaux avec d’autres. Ces liens permettent de développer des affects qui composent la vie d’un être humain et qui font corps. Ainsi, le corps social est traversé par des affects, des idées, des sentiments et chacun est amené à trouver sa place dans une communauté qui fait sens. Ce qui fait sens peut être défini de plusieurs manières, nous pouvons évoquer une communauté professionnelle dans laquelle se retrouvent des individus partageant un même intérêt pour un objet professionnel. On peut aussi évoquer le réseau qui permet de réunir des personnes ayant des points communs, on peut encore mentionner le collectif qui est un regroupement d’individus autour d’une cause commune, par exemple.