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Affichage des articles du août, 2023
Le trafic de stupéfiants ou l'application symétrique de l'économie capitaliste : Le trafic de stupéfiants, c'est quoi ? C'est la volonté de faire du profit dans un écosystème rendu et défini comme illégal par l'économie capitaliste officielle. Quand on a le pouvoir, on a les mots. Quand on a les mots, on peut façonner la réalité sociale dans l'intérêt de la préservation d'un pouvoir économique dominant. Le trafic de stupéfiants, finalement, s'inscrit dans ce que l'économie capitaliste, donc officielle, légale et hégémonique, enseigne. À savoir la maximisation des profits, la recherche de l'enrichissement et la volonté de devenir hégémonique sur un territoire. Le trafiquant de stupéfiants est le reproducteur à une moindre échelle de ce que l'économie capitaliste enseigne et impose, il peut user de violence pour jouir d'un espace dans lequel son business sera florissant et dominateur. Il n'y a aucune différence de pratique entre le traf
La démarche qualité : une restructuration conceptuelle marchande et libérale des institutions sociales.  La démarche qualité est un projet qui consiste à obliger les institutions sociales et sanitaires à se conformer à un certain nombre de directives. Cette démarche est née à partir de la loi du 2 janvier 2002 qui évoque le souci de la qualité et de l’évaluation dans une logique de satisfaction de la clientèle et/ou de la patientèle. Progressivement, ce projet va se généraliser à l’ensemble des institutions et autres organismes accueillant du public et offrant un service aux personnes, qu’il fasse l’objet d’un accompagnement social, socio professionnel ou encore sanitaire. Cette généralisation de l’application d’une démarche qualité dans ces organismes va être l’occasion d’introduire un vocabulaire nouveau avec des mots qui vont s’imposer dans la tête des professionnels. Ces mots sont des mots qui furent pensés, discutés et réfléchis par des groupes de personne (que l’on peut appeler
L’impératif de la nuance dans les débats d'idées : un impératif à nuancer … Si dans nos sociétés démocratiques contemporaines dans lesquelles chacune et chacun peut être invité à partager son regard, son avis, sa sensation ou encore sa sensibilité face à des évènements divers et variés, la capacité à tenir des propos nuancés, à prendre de la hauteur et du recul face à ces évènements est parfois une condition préalable à la recevabilité des propos par l’autre. Cet appel à la nuance est perçu comme une capacité à raisonner qui témoignerait de la civilité et de la pertinence de réflexion d’un propos tenu par une personne ou par une autre. Aussi, la nuance serait une position intermédiaire qui se suffit à elle-même pour distancer (ou se distancer) ou disqualifier des positions jugées extrêmes ou radicales. Le nuancé est donc, de par sa position, celui qui est érigé presque naturellement comme celui qui surplombe en lévitation le débat d’idées, qui peut donner le la, qui peut incarn