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Affichage des articles du novembre, 2023
La sempiternelle critique de la société de consommation, une rhétorique qui se consomme comme du petit lait.  Les critiques sur le Black Friday vont bon train. Il est très tentant de s'en donner à cœur joie en se moquant de toutes ces personnes qui cèdent aux sirènes de la surconsommation. C'est facile, ça fait du bien et on jouit d'un sentiment de supériorité, nous qui ne baissons jamais notre pantalon… Sauf que, sauf que, la société de consommation que l'on aime à dénoncer à tout va, est avant tout une société qui produit de l'aliénation. Elle valorise une économie du désir qui consiste à faire intégrer dans les esprits que nous avons besoin des outils et des objets qui sont à notre disposition. Tout est pensé et tout est organisé autour de l'idée que nous avons besoin de ce que produisent nos marchands. Les espaces publics sont des espaces commerciaux qui participent de l'intériorisation du rôle de l'individu consommateur. Et quand bien même il n&
Traiter un individu de "mouton", une idée très en phase avec l'idéologie néolibérale : L'idée qui consiste à traiter un tiers de "mouton" est une idée contemporaine et très en phase avec le néo libéralisme. Quand je traite mon voisin de "mouton", je le renvois à son individualité et je le catégorise dans une dimension excluante, pensant naïvement que ma hauteur de vue surplombe celle de mon voisin. Le libéralisme fonctionne sur deux ressorts majeurs : orienter les individus vers des intérêts individuels et œuvrer à la division sociale à travers des politiques de reproduction des inégalités socio-économiques. Dans la société libérale, tous les individus sont des moutons car tous sont renvoyés à des intérêts strictement individuels. Celui qui se pense au dessus du troupeau en jouant la carte de l'individu qui sait "mieux ou plus" reproduit un schéma libéral. Il s'érige en individu qui croit savoir, guidé par un intérêt là aussi indi
La question de la parentalité chez les femmes, entre injonction sociale et construction sociale : Il est coutume de dire qu’une vie réussie englobe la combinaison de plusieurs facteurs. D’abord, la vie professionnelle qui permettrait l’épanouissement personnel et la sécurité économique. Ensuite la vie affective afin de mener des relations sociales équilibrées, et enfin la vie familiale qui consisterait à partager avec autrui et à assumer un rôle de responsabilité parentale. Dans cette représentation d’une « vie réussie », l’idée de faire un ou des enfant(s) est naturelle et s’inscrirait dans une forme d’équilibre. Même si l’on peut faire remarquer que les avancées sociales de ces dernières décennies indiquent une progression de la liberté pour chacune et chacun de faire des choix, il demeure l’idée dominante qu’avoir des enfants est tout de même un passage plus ou moins obligé. J’en veux pour preuve les remarques récurrentes à l’égard de ces jeunes trentenaires à qui l’on demande,